• l'homme sur le toit -suite-

     

    Protéger Rose, Rose qui consacre sa vie à la découverte d’une nouvelle couleur. Une couleur sortie d’un rayon à portée de cœur. Elle cherche à travers des mots, des calculs, des dessins. Elle cherche jusqu’à plus elle.

    Alors il crée des cercles autour d’elle comme des ronds dans l’eau, des ondes d’espaces mauves. Il est sa lune à elle. Elle est sa Terre à lui.

    Nul ne peut les atteindre. Ils sont ailleurs.

    Un jour, il eut l’idée d’un grand panier pour la transporter, une hotte de tendresse pour la promener sans qu’elle n’ait à bouger. Rose est si menue, presque transparente, tandis que ses épaules à lui ont été taillées dans une branche de chêne.

    Ils font le tour du jardin le matin puis le soir. Elle sourit, enroulée sur son âme tapissée de nuances, d’arabesques, de volutes abstraites. Il sourit, glissant dans les méandres de cette machine à bulle, à une seule bulle, qu’il aimerait terminer. 

     

    à suivre  

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  • Commentaires

    7
    Mercredi 8 Avril 2015 à 09:03

    Dessines moi une bulle lui demanda-t-il  ?  un quelque chose du petit prince...

    Voici un bien doux conte où l'on aimerait se lover en tendresse de vie.

    Je file buller à la suite...

    6
    Lorraine
    Jeudi 26 Mars 2015 à 10:08

    L'évanescente beauté de ton récit me tient en haleine. Ton monde est enchanté, Hléène, ton âme est enchantée...Et elle dévide sur moi le rêve, le rêve qui enrubanne les instants sans mystère!

     

    :)

    Lorraine

    5
    Mardi 24 Mars 2015 à 01:31

    Je file à la suite...


    Tu sais, je suis partagée entre l'envie de continuer à rêver sur ces mots... et l'envie de savoir comment tu vas achever ton récit.

    4
    Lundi 23 Mars 2015 à 17:38

    c'est bien joli et on sent de l'amour dans cette histoire

    3
    Samedi 21 Mars 2015 à 19:22

    J'imagine un couple âgé, mais ce conte est si  joli qu'on en oublie l'âge pour ne penser qu'à la tendresse et à ces constructions de couleur ou d'eau et d'air, ces constructions éphémères mais d'une telle intensité qu'on ne peut les croire moins réelles que les constructions  des êtres qui vivent dans la force de l'âge, actif. Notre monde matérialiste a bien besoin de voir la vie  à partir de rives plus poétiques !

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    2
    Samedi 21 Mars 2015 à 15:25
    @nnie54

    Quel joli conte, on est transporté dans cette jolie bulle intimiste !

    ; ) @.

    1
    Samedi 21 Mars 2015 à 07:02

    Quelle merveille ! Quelle beauté ! On pense à la rose du Petit Prince mais c'est tellement au-delà, tellement différent (car cette Rose n'a rien d'une fleur à épines...) qu'on reste sans mots... Et toujours ravis de te retrouver et de te découvrir, chère Hélène.

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